Le décret du 23 novembre 2021 est venu renforcer les droits des mineurs victimes d’une exposition aux violences intrafamiliales en leur reconnaissant le statut de co-victime. Le décret du 1er février 2022 déclare que les enfants exposés aux violences conjugales ne sont plus considérés comme témoins, mais comme victimes, et ils pourront désormais se constituer partie civile. En effet, les violences intrafamiliales provoquent des traumatismes profonds et durables chez les enfants et les adolescents qui les subissent.

Ces nouvelles dispositions réglementaires appellent donc une transformation des pratiques, notamment en ce qui concerne le travail de détection (évaluation des signaux d’alerte), d’audition des enfants (recueil de la parole de l’enfant), mais également de leur accompagnement, tant sur le plan judiciaire (présence de l’administrateur ad hoc), que sur le plan de la protection (intervention d’un juge des enfants, prise en charge psychologique et éducative).

Cette transformation des pratiques est au cœur de cette formation, qui s’inscrit ainsi dans les objectifs du plan de lutte contre les violences faites aux enfants 2023-2027, faisant du repérage des dangers résultant de violences intrafamiliales un enjeu prioritaire.