Les violences intrafamiliales provoquent des traumatismes profonds et durables chez les enfants et les adolescents qui les subissent. Toutes les recherches effectuées sur le sujet confirment les propos d’Edouard DURAND, magistrat, co-président de la commission indépendante sur l’inceste et les violences sexuelles faites aux enfants (CIIVISE) : « L’enfant n’est pas seulement témoin des violences conjugales, il en est victime ».
Le décret du 23 novembre 2021 fait un pas vers la reconnaissance du statut de co-victime pour les enfants exposés aux violences conjugales, et s’inscrit ainsi dans le prolongement de la loi du 3 août 2018 qui crée notamment la circonstance aggravante tenant à la présence de mineurs lors de violences conjugales.
Ces nouvelles dispositions appellent une transformation des pratiques, notamment en ce qui concerne le travail de détection (évaluation des signaux d’alerte), d’audition des enfants (recueil de la parole de l’enfant), mais également de leur accompagnement, tant sur le plan judiciaire (présence de l’administrateur ad hoc), que sur le plan de la protection (intervention d’un juge des enfants, prise en charge psychologique et éducative).
La formation se propose d’apporter un éclairage sur les conséquences traumatiques chez l’enfant ou l’adolescent confrontés à des situations de violences intrafamiliales, mais également sur les pratiques en cours.
Elle sera organisée selon une articulation théorie et pratique en lien avec des acteurs de terrain :
- apports théoriques sur les impacts médico-psychologiques de l’enfant victime
- études de cas pratiques pour apprendre à repérer les signes de mal-être délivrés par les enfants victimes (psycho-traumatiques, comportementaux) et à mettre en place un accompagnement pour les protéger.
Être en capacité de repérer les « signes » de mal-être chez les enfants liés au climat de violence dans la cellule familiale.
Être en capacité d’adopter le positionnement qui va favoriser son expression.
Repérer les personnes ressources nécessaires.
Connaître le cadre légal.
Apports juridiques.
Apports pratiques : techniques et outils.
Apports théoriques.
Outils spécifiques.
Échanges entre acteurs de terrain.
Analyses de cas.