Selon les textes, nationaux et internationaux (Convention des Nations Unies contre la criminalité transnationale organisée et son protocole additionnel visant à prévenir, réprimer et punir la traite des personnes en particulier les femmes et les enfants du 15/11/2000 dit Protocole de PALERME et la loi n°2013-711 du 5/08/2013 portant diverses dispositions d’adaptation dans le domaine de la justice) :
« La traite des êtres humains désigne le recrutement, le transport, le transfert, l’hébergement ou l’accueil de personnes, par la menace de recours ou le recours à la force ou d’autres formes de contrainte, par enlèvement, fraude, tromperie, abus d’autorité ou d’une situation de vulnérabilité, ou par l’offre ou l’acceptation de paiements ou d’avantages ou obtenir le consentement d’une personne ayant autorité sur une autre aux fins d’exploitation ». La traite, loin de se réduire à la question de l’exploitation sexuelle, présente des formes diverses comme le travail ou la mendicité forcée, la servitude domestique, la contrainte à commettre des délits.

La traite des êtres humains est l’une des formes de trafic les plus développée dans le monde. Elle concerne 50 millions de victimes. Ce phénomène prospère en raison de la manne financière générée mais aussi de la multiplication des réseaux d’exploitation et de l’utilisation du numérique qui compliquent la détection des criminels comme des victimes.
En France, 4400 victimes d’une ou plusieurs formes d’exploitation et de traite des êtres humains ont été repérées en 2022. Si les femmes demeurent les principales concernées, les enfants représentent, à eux seuls, 16% du total des victimes. Un chiffre qui ne cesse d’augmenter chaque année.
L’OCRETH est chargé, de centraliser et analyser les renseignements, sur l’évolution de ces réseaux pour développer de nouvelles stratégies de luttes en assurant une coopération nationale et internationale.

Cette formation propose de placer les enjeux de la traite des êtres humains au centre de la réflexion sur la prise en charge éducative des mineurs.
Elle vise à permettre aux professionnels de mieux connaitre le phénomène afin d’améliorer le repérage et d’adapter les modes d’intervention pour protéger plus efficacement les enfants qui en sont victimes. 
Elle s’inscrit dans le cadre du plan national de lutte contre l’exploitation et la traite des êtres humains 2024 – 2027.