La question de la prise en charge de l’enfance coupable traverse l’histoire pénitentiaire, celle de l’Education Surveillée puis de la Protection Judiciaire de la Jeunesse avec une constante qu’est l’enfermement. À partir des années 1840, la solution privilégiée consiste à placer les enfants, à partir de 7 ans, dans des colonies pénitentiaires agricoles qui s’apparentent finalement à des bagnes pour enfants. La prise en charge des filles est entièrement déléguée aux institutions religieuses chargées de les redresser. Bon nombre d’entre elles quitteront ces institutions à 21 ans, âge de la majorité, sans bagage professionnel et sans liens familiaux. L’ordonnance du 2 février 1945 relative à l’enfance délinquante proclame l’intérêt de l’enfant et son éducation qui sont désormais les priorités qu’il convient de porter. Malgré tout la prise en charge des mineurs repose aussi sur un principe privatif de liberté par leur incarcération. La loi du 23 mars 2019 de programmation et de réforme de la justice pénale et le Code de Justice Pénale des Mineurs entré en vigueur le 30 septembre 2021 affichent une prétention à limiter les conditions d’incarcération des mineurs. Or, plus de 800 mineurs sont actuellement incarcérés en France. De ce fait, quels enseignements avons-nous donc tirés de notre histoire institutionnelle quant aux effets de l’enfermement sur les mineurs ?
Connaître l’histoire institutionnelle de la prise en charge judiciaire des mineurs sous le prisme du placement et de l’enfermement,
Interroger les pratiques professionnelles et le sens de la peine,
Appréhender les effets de l’enfermement sur les mineurs,
Adapter les prises en charge aux besoins fondamentaux de l’enfant.
Conférence introductive : approche socio-historique de la prise en charge des mineurs depuis les bagnes pour enfants jusqu’au code de justice pénale des mineurs : quel héritage de l’ordonnance de 45 ? quelles perspectives pour l’enfance délinquante ?
Projection du film « Les Mauvaises Filles » suivie d’un débat : approche socio-historique de la prise en charge des filles au XIX siècle,
Projection du film « THERET N°487 » suivie d’un débat : approche socio-historique de la prise en charge des garçons à la colonie pénitentiaire agricole et maritime de Belle Ile en Mer,
Conférence « Le bataillon des nuisibles » : approche socio-historique de la prise en charge des mineurs au XIX siècle ou comme l’écart entre le prescrit et le réel a conduit à la révolte de 1934 et la remise en cause des modalités de prise en charge de l’enfance délinquante ?
Projection du documentaire « Le bagne oublié de Saint Antoine » suivie d’un débat : approche socio-historique de la prise en charge des garçons à la colonie pénitentiaire horticole de Saint Antoine (Corse),
Conférence « Les effets de l’enfermement sur les mineurs détenus » : approche sociologique de la détention.
Projection du film documentaire « Les petites mains » sur l’usine pensionnat JB MARTIN à Tarare suivie d’un débat : approche socio-historique de la prise en charge des filles dans les usines textiles de la Loire.
Echanges d’expériences entre les intervenants et le public,
Expositions photos thématiques.
Méthode interactive et expositive : apports théoriques et échanges de pratiques
Méthode active et expérientielle : projection de films et de documentaires thématiques