La prostitution est un phénomène grandissant qui mobilise l’attention des équipes éducatives, les convoquant à un défi qui leur est posé dans certains de leurs accompagnements éducatifs. Le parcours pour ces adolescent.es est pluriel. La prostitution est protéiforme et recouvre des contours variés dont les termes euphémisent la réalité (escorting, michetonnage, accompagnatrice, hôtesses). Le repérage précoce pour prévenir et détecter les facteurs de risques d’une situation de prostitution est un enjeu. Il s’agit de les observer pour tenter de comprendre comment les adolescent-e-s se retrouvent, s’inscrivent, s’engagent, dans ce processus complexe de conduites à risques prostitutionnels.

Il s’agit aussi de penser les conséquences physiques, psychiques, sexuelles, sociales chez ces adolescent-e-s. La plupart d’entre eux banalisent leur conduite ou même valorisent des effets bénéfiques de leurs pratiques (autonomie financière, besoins affectifs, illusion de reprendre le contrôle sur leur vie, appartenance à un groupe)?

Que dit la loi et quelles réponses existent sur le plan législatif ? Quel maillage partenarial peut-on activer alors qu’une culture commune du repérage est essentielle ? Les politiques publiques considèrent cet enjeu comme majeur avec le lancement du plan national de lutte contre la prostitution des mineurs (Novembre 2021).

Cette formation consacre son premier jour au phénomène prostitutionnel, (réalités et état des lieux, facteurs d’entrée et impact de la prostitution, cadre juridique), le second au repérage, accueil et accompagnement (penser la relation d’aide : éthique et posture, analyse de pratiques, jeux de rôles, obstacles et leviers à la sortie de prostitution).