De multiples travaux de recherche et des pratiques professionnelles innovantes faisant appel aux savoirs scientifiques de la criminologie existent. Les professionnels de la justice pénale, mobilisés depuis l’enquête jusqu’à la fin de l'exécution de la peine, peuvent s'y référer dans leur action quotidienne pour être à la fois plus efficaces et plus "justes".
En effet, la criminologie qui rassemble de multiples disciplines (sociologie, psychologie, psychiatrie, anthropologie, philosophie, sciences politiques, sciences sociales, histoire etc...) s'avère pertinente aussi bien pour définir une politique pénale adaptée à des enjeux propres à un territoire donné, que pour mieux individualiser les peines et favoriser la sortie de la délinquance.
Aussi, dans la suite du mouvement impulsé par la Conférence de consensus sur la prévention de la récidive de 2013, et poursuivi par le rapport Cotte "Pour une refonte du droit des peines", cette formation, destinée à l’ensemble des magistrats pénalistes (siège-parquet), ainsi qu’à un large public pluridisciplinaire (Gendarmerie, Services pénitentiaires, assesseurs TPE, éducateurs PJJ), vise tout à la fois à leur permettre de mieux :
Appréhender les enjeux de sécurité publique sur leur territoire pour y définir des politiques pénales plus efficaces;
Opérer les choix de procédure en intégrant les données que la criminologie permet de recueillir à partir de l’analyse de la dynamique du passage à l’acte du justiciable et du contexte dans lequel l'infraction a été commise;
Définir puis éventuellement aménager la peine, dans un souci conjoint de justice et d’efficacité;
Développer de nouvelles pratiques professionnelles favorisant la sortie de la délinquance en partant à la découverte des courants de recherche sur les méthodes efficaces en probation (what works , désistance, Risque-Besoins-Réceptivité);
Favoriser le travail en réseau autour d’objectifs communs avec l’ensemble des partenaires de la Justice pénale.
Tous ces sujets, en partie "techniques" ou théoriques seront traités de telle sorte que les questions de libertés ou les problèmes éthiques qu'ils posent restent au centre des débats entre intervenants et participants.
En marge des conférences, un large espace sera laissé au débat entre les intervenants et les professionnels, afin de faire « dialoguer » les savoirs théoriques tirés de la recherche et les savoirs professionnels tirés de l’expérience.