Les activités de la vie quotidienne impliquent très souvent des compétences sociales, comme par exemple être capable, de manière constructive, de communiquer, d’établir des relations ou encore de résoudre des conflits. Ces compétences sont déterminantes dans l’adaptation des personnes à leur environnement, impactant directement et indirectement leurs trajectoires personnelles.

Les personnes au parcours pénal rencontrent souvent de grandes difficultés d’adaptation aux exigences de la vie en société. Une des raisons consiste dans le fait que leurs compétences sociales peuvent être dysfonctionnelles. Lorsque c’est le cas, cela représente un frein considérable aux tentatives d’insertion, à l’émancipation et au bien-être de manière générale.

Pour les professionnels qui accompagnent ce public, il est donc crucial d’identifier les ressources et difficultés pour s’y adapter (position inclusive). Lorsqu’une position éducative est également présente, il s’agira alors aussi, et de manière distincte, de travailler avec la personne concernée le développement de compétences permettant d’interagir avec les autres de manière constructive. Une approche ciblée sur les difficultés identifiées (remédiation) s’appuyant sur les ressources de la personne concernée peut consister à chercher à développer des habiletés, en l’occurrence sociales, pour aider le sujet à aborder certaines situations récurrentes dans sa vie quotidienne. Il s’agira de développer par l’entraînement des comportements plus efficaces pour atteindre ses objectifs. Ce travail nécessitera d’engager la motivation et la participation de la personne en partant des besoins qu’elle aura exprimés. L’accompagnement au changement va ainsi constituer un travail préalable, avec ses méthodologies propres.

Cette journée de colloque traitera ces différents points en présentant et discutant des approches, méthodes, applications et perspectives possibles chez un public de mineurs ou jeunes majeurs placés sous-main de justice.